La Fille Au Revolver (Amy Stewart)

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Titre : La Fille Au Revolver
Édition : 10/18
Prix : 8,80 E
Page : 474
Note : 7/20
Résumé :

Constance Kopp ne correspond à aucun moule. Elle surpasse en taille la plupart des hommes, ne trouve aucun intérêt dans le mariage ou les affaires domestiques, et a été isolée du monde depuis qu’un secret de famille l’a reléguée, elle et ses deux sœurs, dans la clandestinité. Un jour, le propriétaire d’une fabrique de soie, belliqueux et puissant, renverse leur carrosse au volant de son automobile… Et ce qui n’aurait dû être qu’un banal litige se transforme en une bataille rangée avec une bande de voyous habitués au chantage et à l’intimidation. Mais elle pourra compter sur l’aide d’un shérif progressiste qui, dans l’Amérique puritaine de ce début de siècle, n’hésitera pas à lui confier un revolver et une étoile.


Le résumé est séduisant, non ? Un roman inspiré d’une histoire vraie, l’histoire d’une femme qui va dépasser les codes de son époque avec l’aide d’un Shérif plutôt ouvert d’esprit. Je m’attendais à quelque chose de palpitant, une aventure principale ornée de critiques et d’informations sur la place des femmes dans l’Amérique du début du 20ème siècle mais … Non !!!

Pour vous expliquer mon avis je commence d’abord par les lettres envoyées par les « bandits » qui sont tout simplement ridicules. Elles rendent le personnage d’Henry Kaufman (le propriétaire de la fabrique qui est aussi le grand méchant de l’histoire) risible et non pas effrayant. Du coup j’ai ressenti une totale incompréhension vis à vis des sœurs Kopp, qui, elles, sont effrayées. Effrayées par des lettres qui personnellement, me faisaient pouffer bêtement. Pour donner un exemple de ce que j’avance, il faut savoir que ces petits voyous signent carrément certaines de leurs missives par un « Ha, ha ! » … Ouhlala j’ai peur de ton rire satanique !

Ma déception par rapport à ce roman me vient, une nouvelle fois d’une grosse incompréhension. Cette fois-ci par rapport aux critiques du livres présentées sur la couverture : « ingénieux, fougueux, hilarant ! ». En général, même lorsque je ne suis pas totalement d’accord avec les avis que présente la maison d’édition, j’arrive tout de même à concevoir qu’une personne ai pu avoir cette vision particulière. Là je ne comprends vraiment pas ! Je n’ai pas ri de bon cœur, ni souri une seule fois pendant ma lecture, d’ailleurs c’était plutôt le contraire … On va pas se le cacher, je me suis rarement autant ennuyée que lorsque je lisais ce roman. Ce livre est un joli petit pavé, 400 pages ! Mais l’histoire qu’il contient, les faits qu’il rapporte tiendrait LARGEMENT en une nouvelle d’une trentaine de pages.

Je me questionne encore sur les moyens qu’utilise Amy Stewart pour provoquer chez son lecteur un gavage en bonne et due forme tout en le laissant perplexe face à l’univers qu’elle crée. Oh et puis cette manie de décrire les cheveux des personnages sur des paragraphes entiers … Et pourtant malgré ces descriptions, de la description, de la description, de la description et encore de la description … On n’y voit rien !!! (Tu l’as vu la petite réf à Daniel Arasse?) Bon en gros quand on est pas Zola, on y va tout doux, on laisse la place au lecteur pour qu’il puisse s’approprier ce monde et ses personnages. Le roman est une forme de don que fait l’écrivain au lecteur, et là c’est comme si notre chère Amy refusait de lâcher le paquet ! En plus de cela, les personnages ne sont pas approfondis et leurs histoires ne nous tiennent pas en haleine. Rien n’est surprenant. Une péripétie seulement a titillée ma curiosité mais sa finalité a participé, une nouvelle fois, à ma déception.

Très franchement, ce livre est une perte de temps. L’histoire de base n’est pas passionnante et les personnages encore moins. Dommage, les éditions 10/18 m’ont rarement déçue mais là …


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