Titre : California Dreamin’
Édition : Gallimard
Prix : 24 E
Page : 272
Note : 13/20
Résumé :
Ellen naît en 1941 dans une famille juive de Baltimore et petite, déjà rêve de devenir chanteuse. Sa voix est incroyable, mais sa personnalité aussi excentrique qu’attachante cache une faille de taille : Ellen est boulimique. Et grosse. Trop grosse pour espérer un jour devenir une star. Pourtant quand, à 19 ans, elle devient Cass Elliot, c’est pour échapper à son avenir de vendeuse de pastrami et tenter sa chance à New York ! C’est là que, happée par la folk de l’époque, Cass tombe amoureuse de Denny, le chanteur des Journeymen…
L’idée est géniale ! The Mamas and the Papas est un groupe que j’adore mais qui, au fil du temps, disparaît de nos horizons musicaux. Forcément tout le monde connaît le titre California Dreamin mais rares sont ceux qui peuvent donner les noms de ses interprètes. Pour mettre rapidement le cadre en place, il faut savoir que The Mamas and the Papas était un groupe des années 60′, composé de deux jeunes femmes et deux jeunes damoiseaux.
Petit problème Michelle et John étaient mariés et le gentil Denny lui, était in love de la Michelle. Vous le sentez venir le coup du groupe trop mythique parce que digne d’une tragédie antique ?! Bon, et pendant ce temps là, Mama Cass fait sa petite vie toute en lorgnant pas mal sur le Denny. The Mamas and the Papas c’est une aventure totalement dingue, poussée par la voix sublime de Cass Elliot (Ellen), et je vous encourage fortement d’aller faire un petit tour sur YouTube pour écouter le résultat de sa carrière solo (oui parce que le groupe s’est séparé en 1971, les Yoko peuvent prendre de très nombreuses formes …).
Pour en revenir à la bande-dessinée de Pénélope Bagieu : bien évidemment, prendre Cass Elliot comme personnage principal s’imposait, elle représente le groupe et le modèle qu’ils ont été pour les jeunes de l’époque. De plus cette femme reste connue pour sa joie de vivre, son humour et l’aisance qu’elle avait sur scène et dans ses relations amicales (tout cela ne l’empêche pas de mourir à seulement 32 ans d’une crise cardiaque).
Pénélope Bagieu nous permet de mieux comprendre la Mama en commençant par son enfance, petite-fille d’immigrés juifs, Ellen naît aux États-Unis, plus précisément à Baltimore dans une famille modeste et profondément mélomane. En grandissant son caractère joviale et spontané lui permet de faire de très belles rencontres et d’être constamment entourée d’amis bienveillants. On comprend rapidement que, lorsque la Mama entre dans une pièce, elle ne passe pas inaperçue. Il semble se dégager d’elle, comme une aura de bonheur et de sensualité (et oui j’aurais adoré rencontrer cette grande dame!). La BD suivra par la suite la création et les débuts de The Mamas and the Papas, en se concentrant plus particulièrement sur le carré amoureux : Cass ❤ Denny mais Denny ❤ Michelle qui ne sait pas trop parce qu’elle ❤ John mais en même temps le petit Denny, il est fort mignonnet quoi ! Ah l’amuuuurrrr ….
Mais pourquoi je ne donne que 13 à cette BD qui m’a pourtant pas mal plu ? J’ai adoré le sujet premier mais vers la moitié de la BD, j’ai trouvé que l’on perdait l’axe principal. Pourquoi partir de la tendre enfance d’Ellen pour se retrouver dans les histoires d’amour du groupe tout en perdant quantité d’informations biographiques sur notre personnage principal. En fait je met « seulement » 13 parce que je ne vois pas le sujet de cette BD. Le titre est California Dreamin’, okay du coup je me dis : « cool, en lisant cette BD je connaîtrais l’histoire de ce tube, sa création, sa réception par le public, comment il a transformé la vie de ces quatre jeunes gens » euh … Non ! Enfin un peu mais pas vraiment (perplexité tu connais?).
Bon, en couverture je reconnais bien Mama Cass, du coup : « Oh trop bien je vais en apprendre plus sur la vie de cette femme merveilleuse » Euh … Non ! Enfin on en apprend plus oui mais sur son enfance seulement (contradiction quand tu nous tiens!).
Au final oui on apprend pleins de choses, la création du tube, l’enfance de Cass, les histoires personnelles du groupes, mais toutes ces informations semblent fourrer là au hasard des pages, sans réel axe principal et continu. Et puis la fin de la BD = pour résumer tu te dis simplement : « Ah, euh … Okay ! », bref, tu passes vite à autre chose.
P.S : Le vrai GROS défaut de cette BD = J’ai California Dreamin’ en tête depuis une semaine !!! Étant très généreuse de nature, cadeau !
PS 2: Chronique aussi disponible sur L’Occulus!